Ainsi le montant des participations forfaitaires et des franchises médicales appliquées aux médicaments, aux consultations médicales, aux transports sanitaires et aux examens de biologie, seront multipliés par deux.
Cela va à nouveau augmenter le reste à charge des patient·es et contraindre les plus précaires à faire des choix cornéliens entre se loger, se nourrir ou se soigner par exemple.
Cette mesure permettrait, selon le gouvernement, de réaliser 1,5 milliard d’euros d’économie sur le budget de la Sécurité sociale.
Que représente 1,5 milliard face aux 83 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales contenues dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 ?
Le nom des ministres a peut-être changé, mais la politique est la même, voire se durcit en matière de protection sociale. Nous sommes loin des fondamentaux du Conseil National de la Résistance, qui a contribué à la création de la Sécurité sociale, qui devait permettre aux citoyen·nes de cotiser selon ses moyens et de bénéficier d’une protection sociale selon ses besoins.
Aujourd’hui, nous sommes confrontés à des logiques financières qui n’ont qu’un seul objectif, détruire notre modèle social au bénéfice d’un système assurantiel dont seuls les plus riches pourront profiter.
Cette nouvelle régression va accentuer le renoncement aux soins, alors que déjà 20% des retraité·es déclarent renoncer à des soins, que 47% hiérarchisent leurs dépenses, celles de santé étant reléguées au dernier rang.
Plus que jamais, l’UCR-CGT appelle les retraités·es à se mobiliser :
- pour gagner une Sécurité sociale intégrale avec prise en charge à 100%, gérée par les représentants des assuré·es
- pour une revalorisation immédiate des pensions de 10% et des mesures solidaires pour la revalorisation des petites pensions.
C’est le sens de la journée de mobilisation unitaire des retraité·es du 26 mars 2024.
Montreuil, le 27 février 2024